4 Avril 2016
"Le 28 mars fût une journée à marquer d'une pierre blanche pour moi. Entre le jour où j'appris à ma grande stupéfaction que Matthieu Chedid nous ferait l'honneur de venir jouer devant le peuple Nippon et le jour du concert en lui même, le temps m'a en effet paru très long ... !
Et puis, enfin ... cette journée du 28 mars 2016 était pluvieuse, mais emplie de soleil en mon coeur. J'arrivais vers 16h30, alors que la salle n'ouvrait ses portes pour la première partie (DJ SUMI-ROCK) qu'à 19h. Grand fût mon étonnement quand, arrivée devant cette fameuse salle UNIT, je m'aperçu que j'étais la première!
Le soleil avait alors repointé le bout de son nez. Il faisait plutôt doux. Français et Japonais arrivèrent au fur et à mesure et se massèrent à mes côtés, devant la salle, leur nombre croissant tout comme l'excitation grandissait en moi.
A 19h très exactement, rigueur japonaise oblige, les portes s'ouvrirent. La salle du Unit Club ne pouvant contenir plus de 500 personnes, le concert auquel j'allait assister s'annoncait empli d'émotions et, sûrement, le plus intimiste de toute la tournée asiatique de Matthieu Chedid. C'était d'ailleurs la première fois qu'il allait se produire au Pays du Soleil Levant.
Emotion très particulière que je ne saurais vraiment vous décrire avec précision.
Je me retrouvais donc tout devant cette scène qui devait faire moins de 10m de longueur, sur quelques petits mètres de largeur, à laquelle avait été adjoint un "petit carré" d'un mètre sur un mètre, s'avançant au milieu du public pour s'en rapprocher davantage.
Vint le moment de la première partie : derrière ses platines, DJ SUMIROCK, une petite dame Japonaise âgée de 80ans (!) chauffait la salle pour mieux nous préparer au show. Je me souviens qu'un de ses derniers mix revisitait "Highway to Hell" d'AC/DC. Le public était déjà sur-excité !
Un mix de DJ Sumi Rock
20h15. Les toutes premières notes de la chanson "Qui de nous deux" résonnèrent. Un pic d'adrénaline me fit bondir (littéralement) de joie ! Enfin, le spectacle tant attendu débutait !
Cette première chanson terminée, -M- marqua une pause pour savourer ce moment et contempla lentement la foule. Le regard emplit de sincérité et de bienveillance, je pouvais ressentir à quel point il était heureux et touché de se retrouver enfin à Tokyo, et par notre accueil.
C'est alors qu'il demanda aux personnes se tenant devant la scène (dont moi), d'allumer leurs flashs de téléphones portable, pour qu'il puisse interpréter, d'une une athmosphère féérique et étoilée, l'une de mes chansons préférées : La bonne étoile, justement. Une interprétation acoustique, sensible ... parfaite !
Pour la chanson suivante, il invita à monter sur scène des jeunes filles (elles étaient deux), puis deux Japonaises (dont mon amie et une "Lolita" répondant au prénom de Hanna). Ces dernières étaient à proprement parler fans de lui depuis quelques années : mon amie, d'ailleurs, lui avait écrit une lettre rédigée en Français, que nous avons réussi avec succès à lui faire passer. Elle était aux anges ! D'autant que ce fût l'heure pour elle d'écouter "La Seine" tout en restant ... sur scène.
S'en suivirent : "En tête à tête", "Onde sensuelle" puis "L'île intense". Ce dernier titre fût enrichi de la présence sur scène d'Hocine Merabet, qui interpréta à merveille le rôle d'un indigène en dansant sur scène.
Puis un groupe de Japonais joueurs de "Wadaiko" (tambours sacrés Japonais), nommé "MUGEN", accompagna -M- et ses musiciens. Ce mélange fût EXPLOSIF, (D)ETONNANT. Matthieu Chedid, ses musiciens, Hocine Merabet et le groupe MUGEN prirent un plaisir fou à jouer ensemble. Cela se ressentait dans leur musique et se lisait sur leurs visages.
Cette chanson terminée, quelques poignées de main, des "inclinations" pour se remercier mutuellement et une ovation méritée du public. Moment vraiment -M-agique !
-M- continua sur sa lancée avec "A tes souhaits" (que j'affectionne énormement), "Mojo", "Le complexe du cornflakes", "Mister Mystère", "Monde virtuel". Puis arriva la fameuse : "Je dis Aime".
Je crois qu'au moment de cette chanson, tout le monde, dans la salle, était relié par une connection, un lien invisible, un sentiment de bonheur à l'état pur. Pour le solo, comme à son habitude, -M- se laissa emporter par la foule qui le portait, tout en continuant de jouer de la guitare. A mes yeux, tout bonnement INCROYABLE !
J'avais déjà vu -M- 3 fois en France pour la tournée "Les saisons de passage" avec son frère et sa soeur, Selim et Nach, mais je ne me souvenais pas avoir éprouvé un connection aussi forte entre l'artiste et le public.
La fameuse "Mama Sam" fût jouée et chantée puis arriva le tour de "Machistador".
Matthieu Chedid invita certaines personnes à le rejoindre lui et ses musiciens sur scène (dont moi, quel émerveillement !). A ce moment là, je n'ai pas hésité une seconde pour monter à ses côtés !
Pendant un de ses précédents concerts auquel j'ai eu le plaisir d'assister il m'avait proposé de monter sur scène mais je n'avais pas osé et j'étais restée bien sagement à ma place : c'était alors pour la chanson "Mama Sam". Inutile de préciser que durant 5 années, j'ai regretté amèrement mon choix.
Mais ce 28 mars 2016, j'étais heureuse : je dansais sur sa musique, à ses côtés, comme consciente de vivre un moment irréel, virtuel.
La chanson pris fin (et oui toutes les bonnes choses ont une fin), et là j'eûs le droit à un baiser (sur la joue voyons!) et une brève accolade. Autant dire que j'étais aux anges et que je me souviendrai toute ma vie de ce moment !
Revenue à ma place initiale, à peine remise de mes émotions, il en repassa une couche en chantant "Machine" accompagné d'un Moine Bouddhiste.
Matthieu Chedid lui expliqua que par ses gestes elle pouvait dicter aux trois musiciens (dont -M-) d'accélérer le rythme de la musique, le ralentir, l'intensifier ... C'était vraiment bien et original ! Ensuite il appela une seconde Japonaise pour reproduire cet "exercice".
Comment terminer le concert sans la très entraînante chanson "Baïa" ? La foule joua le jeu en chantant et en reprenant les signes que nous mimait -M- et ses fantastiques musiciens.
Pour finir, -M-, Brad Thomas Ackley et Lawrence Clais nous firent la chorégraphie de "Mojo" pour nous laisser une dernière trace de leur passage à Tokyo. Et vint le moment des au-revoirs (et non pas des adieux car -M- nous a promis de revenir) et du salut.
Et il retournèrent en backstage, nous laissant succomber à notre overdose de plaisir et d'euphorie.
Je pris alors un verre avec mon amie Megumi et Hanna, tout en discutant avec elles de cet EXTRAORDINAIRE moment auquel nous venions d'assister : des étoiles plein les yeux et du baume au coeur, nous avions un seul mot à la bouche pour Matthieu Chedid, ses musiciens, MUGEN et Ryukai Matsushima : -M-erci !!!
Rédaction : Elodie Kanazawa / Meremptah
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